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Le senior, atout stratégique de la transmission des savoirs - 09/07/2010


Les seniors sont aujourd’hui au centre de toutes les attentions : réforme des retraites, injonction pour les entreprises de 50 salariés et plus de se doter d’un dispositif en faveur de l’emploi des salariés dits « âgés », disparition progressive des dispositifs de cessation anticipée d’activité…Par nécessité, l’incitation au prolongement de l’activité se transforme en obligation. Les dernières données disponibles montrent que le taux d’emploi des 55-64 ans en France s’établit à 38,2 %, soit 6 points de moins que la moyenne européenne. Il faut cependant souligner que la France, avec 80,5 % des 50-54 ans en emploi, se classe dans le peloton de tête par rapport à ses voisins.
 
Atout maître

Encore trop fréquemment perçus comme un handicap en raison de leur coût salarial ou considérés comme trop rétifs au changement, les seniors représentent, au contraire, un atout maître dans la stratégie RH des entreprises. Expérimentés, ayant connu des parcours professionnels multiples ou dépositaires de l’histoire de l’entreprise, ils détiennent des compétences qui feront défaut après leur départ. Et, malheureusement, leur potentiel en termes de transmission des savoirs est souvent négligé, au détriment du développement de l’activité. Devenu un enjeu national, le maintien des seniors en emploi est une opportunité à saisir par les entreprises pour professionnaliser leurs pratiques en matière de gestion et de transfert des compétences.
 
Outils
Les outils à leur disposition se multiplient. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme des retraites, le gouvernement propose notamment de renforcer les aides apportées par les fonds de la formation professionnelle au développement du tutorat en entreprise. Il est ainsi envisagé d’augmenter le montant du remboursement, financé par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) au titre des contributions légales des entreprises pour la formation professionnelle, des dépenses liées au tutorat des jeunes recrutés en contrat de professionnalisation.
 
Tuteur recommandé


Adjoindre un tuteur à un salarié en « contrat pro » n’est pas imposé par la loi comme c’est le cas pour les jeunes en apprentissage. Mais cet accompagnement est hautement recommandable. Il facilite l’intégration dans l’entreprise, accélère l’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice du métier et permet de partager la culture « maison ». Les OPCA peuvent d’ores et déjà utiliser les fonds collectés au titre du plan de formation des entreprises pour participer au financement des coûts du tutorat dans la limite d’un plafond de 230 euros par mois et par personne embauchée. 

C’est précisément ce plafond qui pourrait être revu à la hausse après l’adoption de la réforme des retraites. Des mesures sectorielles sont également envisagées pour soutenir le développement du tutorat dans certains domaines d’activité. Ainsi, à l’issue des états généraux de l’industrie début 2010, le gouvernement a proposé d’expérimenter un dispositif spécifique pour assurer la transmission des savoir-faire industriels rares et stratégiques. Baptisé « biseau senior - junior », son objectif est d’améliorer l’accompagnement des salariés embauchés en contrat de professionnalisation. Une prime de 2.000 euros par recrutement pourrait ainsi être versée aux entreprises.
 

Expérience reconnue

Dans un premier temps, chaque filière industrielle devra identifier les compétences qui s’avèrent indispensables pour la continuité de l’activité. Des « pools de tuteurs », experts sur ces savoirs clés, devront également être constitués. Seniors en entreprise bénéficiant d’une expérience reconnue (au moins quinze ans d’activité), ils devront être à même de démontrer que leur fonction de tuteur représente au moins 20 % de leur temps de travail pour que l’employeur puisse prétendre au bénéfice de la prime.

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